Sur le chantier des fouilles
Contrainte par la loi du 17 janvier 2001, sur l'archéologie préventive, en particulier pour toute opération de Zone d'Aménagement Concerté, la C.A.RE.N.E a
conventionné avec l'I.N.R.A.P. (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), une première campagne, durant l'automne 2007, sur dix pour cent de l'emprise, puis au vu des
résultats, une deuxième coûteuse (450 000 €) campagne, qui devrait s'achever, le 22 janvier 2010.
Découverte de
2007
Cela aboutira-t'il à transformer la Z.A.C. des "Hameaux du Parc", en Z.A.C. des" Menhirs"?
Du moins, le Centre Culturel, prévu depuis plus de six ans, au coeur de cette opération, aurait porté un nom évocateur d'une identité forte et respectueux de notre commune
pluri-millénaire!(rien à voir avec une Salle des fêtes de La Harrois-St Second)
Mais, la découverte d'une dizaine de menhirs couchés, ainsi que les commentaires ( O.F. et P.O.) de la responsable des fouilles( V.E.L ), m'incitent à exprimer une réflexion et une réaction.
La réflexion peut sembler banale : dans un territoire peuplé depuis la période néolithique (au moins 5000 ans avant J.C.), quand "on cherche, on trouve".
L'Etat avait, à la demande du Service Régional de l'Archéologie, exigé que soit mentionné, sur le Plan Local d'Urbanisme, dans le secteur de la future Z.A.C., à la fois un site historique,
la "Cour", et un "caillou", dénommé "La Pierre à Gâche", situé près du chemin du Grand Marais. En fait, les fouilles 2009 ont ignoré ces indications et concentré les recherches,
plus au Nord et à l'Ouest!
D'où la conclusion : à Besné, "Quand on cherche, on trouve plus et différent"
Ma réaction concerne l'hypothèse émise par la responsable (V.E.L.), sur les instigateurs de la destruction des menhirs, même si, un peu prudente, elle attend
de connaître la date de ce "forfait".
Elle a émis l'idée que cela serait lié à l'évangélisation et à la christianisation de l'île de Besné, au sixième siécle, par Friard et Second, canonisés par la voix du peuple.
Sous réserve de mieux connaître la datation de l'écroulement des menhirs du "Parc", je m'inscris en faux contre cette hypothèse, et cela pour plusieurs raisons.
Première raison, Friard était un cultivateur de Besné, et, donc, connaissait son territoire, ses habitants et ses lieux spécifiques.Il connaissait, sûrement, le site mégalithique (sixième
millénaire avant J.C.) du '"Rocher Mouton", qui se trouve à quelques centaines de mètres du lieu où résidait son diacre, Second.Or certaines pierres du "Rocher Mouton", sont, encore debout,
de même que les menhirs de Treffier et de Tréveron, sans parler de la" Pierre à Berthe".
Deuxième raison, liée à la méthode d'évangélisation de cette période, qui respectait et tentait de récupérer les croyances anciennes , dans une démarche de syncrétisme.
Second en était très adepte, ce qui lui valut d'être "recadré", par l'évêque qui l'avait envoyé en mission, Saint-Félix, ainsi que par Friard, le paysan du cru.
Dans ces conditions, il n'était pas question de heurter les convictions de la population et de jouer les iconoclastes, briseurs d'autels, fussent-ils en pierre.
Le Groupe Archéologique de Saint-Nazaire, qui a mené plusieurs campagnes, sur Besné, autour de la Chapelle Saint-Second et découvert le lit de Saint-Second, a confirmé cette insertion
profonde des évangélisateurs dans le tissu humain de l'île de Besné.
Les menhirs devront parler !
Gwennenid atav
A.Pény
Post Scriptum (18/01/2010). Les menhirs ont parlé! (O.F. du 16 /01/2010).
Confirmant l'analyse, développée dans le présent article, les menhirs auraient "chuté", à la période néolithique, et non sous l'influence des Saints Evangélisateurs (Friard et Second) de l'époque
Mérovingienne( sixième siècle, bien avant le Moyen-Age!)
Découverte
2009