Bien qu'initiateur et constructeur, avec l'équipe municipale de la médiathèque de Besné, je ne pourrai participer à la manifestation du 25 janvier 2015, célébrant les 10 ans de fonctionnement de ce bel équipement culturel ( l'inauguration officielle eut lieu, le 19 mars 2005!) .
En effet, l'amnésie a frappé fort et, comme le disait John Major "Si vous voulez de la reconnaissance, dans l'action publique, occupez-vous ......des animaux!"
Toutefois, je ne peux m'interdire le plaisir de citer la conclusion de mon discours d'inauguration, en présence de M. le Préfet de Loire-Atlantique, actuellement Préfet de Police de Paris :
« Le choix de George Sand, comme marraine de la médiathèque municipale, rejoint la conviction, que partagent beaucoup, que la lecture est gage d'émancipation. Les régimes totalitaires ne se trompent pas sur ce pouvoir, lorsqu'ils censurent, ou réalisent des autodafés de livres!
Le philosophe allemand, Goethe, disait « Les gens ne savent pas combien de temps et d'effort il faut pour apprendre à lire. J’y ai travaillé pendant quatre-vingt ans, et je ne peux toujours pas dire que j'y suis arrivé » : belle leçon de modestie!
J'emprunterai à Alberto Manguel, prix Médicis essai 1998, des extraits de sa définition du lecteur idéal « Le lecteur iéal est idéalement assis. Le lecteur idéal, lorsqu'il ferme son livre, sent que, s'il ne l'avait pas lu, le monde serait plus pauvre. Le lecteur idéal aime recourir au dictionnaire. Le lecteur idéal souhaite à la fois arriver à la fin du livre et savoir que le livre n'aura pas de fin ».Les 430 adhérents de la bibliothèque George Sand peuvent avoir une autre définition!
Née Aurore Dupin en 1804, la baronne Dudevant est plus célèbre sous le pseudonyme de George Sand : l'excellente exposition de la bibliothèque municipale de La Baule, mise à notre disposition durant la deuxième quinzaine de mars, retrace la vie mouvementée d'une femme complexe, en avance sur son temps, dans une société en forte mutation ,d'une bourgeoise révolutionnaire, d'une amoureuse romantique ...et féministe ,d'une femme-écrivain engagée ...auteur de romans « à l'eau de rose » .
Douée d'un formidable appétit de vivre, George Sand appréciait sa qualité d'artiste.
Dans une lettre à Sainte-Beuve, en 1831(elle avait 27 ans) , elle conclut par ses mots
« Ah! Ma foi, vive la vie d'artiste, notre devise est liberté! »
Avec la médiathèque George Sand, intégrée, innovante et émancipatrice, nous avons l'ambition, partagée, d'ouvrir de nouveaux champs d'autonomie, de culture et de liberté ! «
Alain Pény