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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 19:20

Le choix des listes, arrivées en troisième et quatrième position, le dimanche 23 mars, lors du premier tour des élections municipales, de ne pas fusionner, s'explique, essentiellement, par le sentiment qu'elles n'auraient pu peser, ni dans le débat électoral, ni dans un conseil municipal, ultra-dominé par des sensibilités de droite et des règlements de comptes personnels.

Il n'empêche que près de 30% des électeurs du premier tour, insensibles aux affrontements internes entre les postures ou les positionnements de droite, peuvent et doivent, légitimement, se poser les questions suivantes : Qui éliminer ou non, Quelles différentiations entre les compétiteurs, Quelles perspectives pour la ville, Quel avenir pour Pornichet et dans quelle intercommunalité, ........?

Vu de Sirius, et en faisant, le plus possible, abstraction de mon implication, dans la campagne électorale du premier tour, je tente d'apporter une modeste analyse .

 

Les personnalités

La référence constante des deux compétiteurs à leur expérience d'entreprise ne les qualifie pas, obligatoirement, à être de bons gestionnaires ou des fins politiques.

En effet, un Maire plus avisé n'aurait, jamais, signé un acte de vente de la Maison de Retraite communale, trois semaines, avant l'élection ; avec une convention de gestion, qui s'achevait en février 2016, il devenait urgent d'attendre cette échéance, sauf à donner l'impression de "forcer" les choses, pour se récupérer du cash.

En effet, un candidat "rassembleur" à la fonction de Maire plus pertinent n'aurait jamais tancé les listes arrivées en troisième ou quatrième position de ne pas avoir annoncé leurs décisions assez rapidement, en fonction de son "timing" de rédaction de profession de foi et de ne pas appliquer un principe propre, érigé en postulat : "Toute liste arrivée en troisième position doit se retirer, sur le champ ".

 

Les programmes et les promesses

Selon la formule traditionnelle, ils n'engagent que ceux y croient, mais ils peuvent donner une indication sur l'approche des concepteurs.

Dans le cas du Maire sortant, manifestement, il a suivi une tactique d'attente de la sortie des autres programmes, et, surtout, il a tout parié sur la diabolisation de la Carene, en espérant surfer sur ses 63% de votes favorables, lors de la consultation-bidon du 5 février 2012. Il a oublié, dans cette affaire, un élément : celui de solliciter, lors du conseil municipal du 19 février 2014, la sortie officielle de Pornichet de la Carene. Ne pas l'avoir fait rendait sa démarche illusoire et manipulatrice.

Se rattraper sur la voirie, les enfouissements de réseaux (dans les fossés!), avec 20 millions d'euros, dès avril 2014, est devenu pathétique !

Parmi les propositions du challenger, une partie ignore l'aspect "public" et "social" de la vie, en collectivité.

Ainsi, une résidence service pour seniors releverait du secteur privé, écartant l'hypothèse d'un appel à l'économie sociale et solidaire ou à l'initiative communale.

Ainsi, la seule référence au logement des jeunes se limite à l'accession, négligeant le locatif social, indispensable dans beaucoup de parcours résidentiels et obligatoire, dans le cadre légal et règlementaire (cette lacune est partagée par les deux prétendants).

 

Station balnéaire ou cité balnéaire

Une certaine frilosité semble marquer les candidats.

Celle-ci est assumée par le prétendant (limitation de la population, à 12 000 habitants, dans 20 ans, soit une croissance annuelle de 0,7% ) et cachée par le Maire, confronté à une décroissance, depuis son nouveau PLU.

Une absence de précision sur la création, en centre-ville, d'un vrai groupe scolaire public, caractérise les deux approches.

Il semble que dire de Pornichet qu'elle devienne une ville littorale ou une ville Atlantique, écorche la bouche des compétiteurs.

 

Carene ou Cap

Dans sa profession de foi du deuxième tour, M. le Maire ne cite pas explicitement Cap Atlantique ; aurait-il, enfin, compris, que le 1er Avril prochain, Pornichet sera, toujours, dans la Carene (et, sans doute, pour un long moment!) ?

Quant à jouer l'avenir de Pornichet au plus offrant, comme le dit le Prétendant, cela relève d'une pratique de "maquignon", comme j'ai pu en connaître, dans ma vie de Maire de commune rurale et agricole.

 

Dimanche prochain, j'essaierai, modestement, de souscrire à ce que le Général de Gaulle appelait un vaste programme : "Mort aux C..."

 

Alain Pény

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 30 mars 2014 :  Bonnet bleu ou bleu bonnet?
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Profil

  • Pény Alain
  • Premier adjoint (1981-1983) puis Maire de la commune de Besné(1983-2008), Conseiller régional (1986-2004), Conseiller municipal d'opposition de Pornichet (2011-2014), je souhaite, avec le point de vue de Sirius,aider à comprendre les enjeux de l'action publique

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