Au-delà du transfert de certaines dépenses et recettes au niveau de l'intercommunalité, ou dans des satellites, comme une S.E.M., la principale marge de manoeuvre des communes repose sur leurs impôts.
La pertinence d’une comparaison, de l’encours de dette, au 31 décembre 2012, par habitant, mérite d’être complétée par la capacité contributive des communes, dans la diversité des situations : importance des résidences secondaires, place des entreprises, qui, toutes, participent aux recettes fiscales communales, essentiellement, par les taxes d’habitation et du foncier bâti.
Le site du Ministère de l’Economie permet de calculer un nombre d’ « équivalents-habitants» (à la manière de l’ « équivalent- temps plein »). Il suffit de rapporter le total des bases d’imposition communales aux taxes d’habitation et du foncier bâti au montant cumulé moyen, par habitant de la strate démographique, de ces mêmes taxes.
Ainsi définie, la population « fiscale » peut s’écarter, notablement, de la population municipale totale (résidents principaux, avec doubles comptes).
Plus proche de la consistance des marges de manœuvres financières, cette population contributive permet de mieux apprécier le « poids » de l’endettement, pour chaque commune ; elle bouleverse, aussi, les données brutes par habitant.
Avec ces données corrigées, les communes de Pont-Château et Saint-Gildas deviennent les plus endettées
Commune |
Dette (en K€) |
Population « fiscale » |
Dette, corrigée, par habitant (en €) |
Pont-Château |
12 692 |
7784 |
1 631 |
Saint-Gildas-des-Bois |
4 333 |
2 670 |
1 623 |
La Chapelle des Marais |
3 899 |
2 451 |
1 591 |
Trignac |
10251 |
6 536 |
1 568 |
Prinquiau |
2 571 |
1 704 |
1 509 |
Donges |
9 767 |
7 285 |
1 341 |
Guérande |
20 194 |
17 359 |
1 163 |
Besné |
1 950 |
1 693 |
1 152 |
Missillac |
4 201 |
4 090 |
1 027 |
Pornichet |
21 239 |
24 736 |
862 |
Saint-Nazaire |
40 906 |
76 787 |
533 |
Le Pouliguen |
5 694 |
13 112 |
434 |
La Baule |
20 420 |
53 457 |
382 |
Piriac |
2 690 |
7 075 |
380 |
Montoir |
1 933 |
12 743 |
152 |
Les prochaines années risquent d'être rudes, pour certaines communes, et, surtout, pour leurs contribuables!
Alain pény