Les maires de la Baie de "Le Pouliguen-La Baule", pourraient, à l'unisson, lancer ce cri de détresse, à l'encontre de Christine Boutin, ex-Ministre de la Ville, initiatrice de la loi MOLLE (Mobilisation pour le Logement et la Lutte contre l'Exclusion) du 25 mars 2009 .
En vertu de cette loi, et suite à une pression forte du ministre du Logement, Benoist Apparu, auprès des préfets, les trois maires se sont vus "privés" de l'exercice du Droit de Préemption Urbain, à compter du 1er janvier 2012, pour non-respect de la loi SRU et de ses objectifs intermédiaires.
L'article 55, le plus connu et médiatisé de cette loi Gayssot, du 13 décembre 2000,concerne l'objectif des 20% de logements locatifs sociaux,dans le parc des résidences principales, à atteindre en 2020, par étapes triennales intermédiaires.Cette obligation républicaine concerne les communes de plus de 3500 habitants (1500, en Ile-de-France), appartenant à une aire urbaine de plus de 50 000 habitants.
Au moment de la discussion de cette loi, en 2000, le taux de 20% fut retenu, par référence au taux moyen national de logements locatifs sociaux, qui était de 23 % (en Loire-Atlantique, la commune qui compte le plus de logements sociaux, avec 34 %, est Ancenis, ville gérée par le Centre, depuis des décennies!)
Depuis 2002, la majorité n'a pas osé modifier cet article, même si certaines tentatives d'édulcoration, en intégrant l'accession sociale à la propriété dans le logement social, ont été menées par des députés UMP (du Sud-Est) .L'abbé Pierre était monté "au créneau", pour s'y opposer.
Christine Boutin a durci les textes, mais une nouvelle tentative de modification semble engagée par son successeur.En effet, à l'image des" Conventions d'Utilité Sociale", pour le logement locatif social, entre l'Etat et les organismes HLM, le ministère incite à la signature, avant la fin novembre 2011, de C.U.S., pour l'accession sociale à la propriété.
Y aurait-il anguille sous roche?
A.Pény